L'Anti-Justine; ou, Les Delices de l'amour. Restif de La Bretonne. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Restif de La Bretonne
Издательство: Bookwire
Серия:
Жанр произведения: Языкознание
Год издания: 0
isbn: 4064066083687
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       Restif de La Bretonne

      L'Anti-Justine; ou, Les Delices de l'amour

      Publié par Good Press, 2020

       [email protected]

      EAN 4064066083687

       L'ANTI-JUSTINE,

       L'ANTI-JUSTINE,

       SUJETS DES ESTAMPES.

       Table des matières

      OU

      LES DELICES DE L'AMOUR.

      Par M. LINGUET, Av. au et en Parlem.

      Avec LX Figures.

      [Première Partie.]

      AU PALAIS-ROYAL

      Chez feue la Veuve GIROUARD, très-connue.

      1798.

      Quelle Excuse peut se donner à lui-même, l'Homme qui publie Un Ouvrage, tel que celui qu'On va lire? J'en ai cent, pour Une. Un Auteur doit avoir pour lui le bonheur de ses Lecteurs.. Il n'est rién qui contribue autant au bonheur, qu'Une lecture agréable. Fontenelle disait: "Il n'est point de chagrin qui tiénne contre une heure de lecture". Or, de toutes les lectures la plüs entraînante, est celle des Ouvrages Erotiques, surtout lorsqu'ils sont acompagnés de Figures expressives. Blâsé sur les Femmes depuis longtemps, la JUSTINE de Dsds me tomba sous la main. Elle me mit en feu; je voulus jouir, ét ce fut avec fureur: je mordis les seins de ma Monture; je lui tordis la chair des bras… Honteux de ces excès, effets de ma lecture, je me fis moi-même un Erotikon savoureux, mais nón cruel, qui m'excita au point de me faire enfiler une Bossue-Bancroche, haute de 2 piéds. Prenéz, liséz, ét vous en feréz autant.

      L'ANTI-JUSTINE.

      Persone n'a été plus indigné que moi des sales Ouvrages de l'infame DsDs; c'est-à-dire, de Justine, Aline, le Boudoir, la Theorie du Libertinage, que je lis dans ma prison.. Ce Scelerat ne présente les delices de l'amour, pour les Hommes, qu'accompagnées de tourmens, de la mort même, pour les Femmes. Mon but est de faire un Livre plus savoureux que les siéns, et que les Epouses pourront faire lire à leurs Maris, pour en être mieux servies; un Livre où les sens parleront au coeur; où le Libertinage n'ait rien de cruel pour le Sexe des Graces, et lui rende plutôt la vie, que de lui causer la mort; où l'amour ramené à la nature, exempt de scrupules et de préjugés, ne présente que des images riantes et voluptueuses. On adorera les Femmes, en le lisant; on les chérira, en les enconnant: mais l'on en abhorra davantage le Vivodissequeur, le même qui fut tiré de la Bastille avec une Longue Barbe blanche le 14 juillet 1789. Puisse l'Ouvrage enchanteur que je publie, faire tomber les siéns!

      Mauvais Livre fait dans de bonnes vues.

      Moi, Jean-Pierre-Linguet, maintenant detenu à la Conciergerie, declare, que je n'ai composé cet Ouvrage, tout savoureux qu'il est, que dans des vues utiles; l'inceste, par exemple, ne s'y trouve, que pour équivaloir, au goût corrompu des Libertins, les affreuses cruautés, par lesquelles Dsds les stimule.

      Floreal, an 2.

      I Chapitre.

      Chapitre De l'Enfant qui bande.

      Je suis né dans un Village près de Reims, & je me nomme

       CUPIDONET. Dès mon enfance, j'aimais les jolies Filles.

       J'avais surtout un faible pour les jolis piéds & les jolies

       chaussures; en quoi je ressemblais au Grand-Daufin, fils de

       Louis-XIV, & à Thevenard, acteur de l'Opéra.

      La première Fille qui me fit bander, fut une jolie Paysane, qui me portait à vêpres la main posée à nû sur mes fesses; elle me chatouillait les couillettes, & me sentant bander, elle me baisait sur la bouche avec un emportement virginal: car elle était chaude, parcequ'elle était sage.

      La première Fille à laquelle je fis des attouchemens, en-conséquence de mon goût pour une jolie chaussure, fut ma première Puînée, qui s'appelait Jenovefette. J'avais huit Soeurs, cinq aînées d'un premiér lit, & trois puînées. La Seconde de Celles-là, était jolie au-possible; il en sera question: La Quatrième avait le poil du Bijou tellement soyeux, que c'était une volupté seulement de le toucher. Les Autres étaient laìdes. Mes Puînées étaient toutes-trois provoquantes.

      Or ma Mère préferait Jenovefette, la plus voluptueusement jolie, & dans un voyage qu'elle fit à Paris, elle lui aporta des souliérs delicats. Je les lui vis essayer, & j'eús une violente érection. Le lendemain Dimanche, Jenovefette mit des bas fins blancs & neufs de coton, un corpset qui lui pinçait la tâille; & avec son lubrique tour-de-cùl, elle fesait bander, quoique si jeune, mon Père lui-même; car il dit à ma Mère de la renvoyer. (J'étais caché sous le lit, pour mieux voir le souliér & le bas de la jambe de ma jolie Cadète)… Dès que ma Soeur fut sortie, mon Père renversa ma Mère, & la carillona sur le piéd du lit sous lequel j'étais, en lui disant: — Hô! prenéz-garde à votre Fille cherie! Elle aura un furieux temperament, je vous en avertis… Mais elle a de quî tenir; car je baise bién! & voila que vous m'en donnéz, du jus de Con, come une Princesse-… Je m'aperçus que Jenovefette écoutait & voyait… Mon Père avait raison. Ma jolie Cadète fut depuis dépucelée par son Confesseur; ensuite foutue par tout le Monde. Mais elle n'en est que plus sage à-présent… Dans l'aprèsdînée, Jenovefette vint au jardin, où j'étais seul. Je l'admiraí; je bandaí. L'ayant abordée, je lui pressaí la tâille, sans parler; je lui touchaí le piéd, les cuisses, un Conin imberbe & joli, s'il en fut jamais! Jenovefette ne disait mot. Alors, je la fis mettre à-quatre; c'est-à-dire, súr les mains & sur les genoux, &, à l'imitacion des chiéns, je la voulais enfiler ainsi, en hennequinant & saccadant de toutes mes forces, comme fait le chién, & lui comprimant fortement les aînes de mes deux mains: je lui fesais cambrer les reins, de sorte que son Conin était aussi à ma portée que le trou de son cùl: je l'atteignis donc & je mis le bout entre les lèvres, en disant: "Hausse, hausse le cùl, que j'entre". Mais On sent aussi qu'un conichon aussi jeune, ne pouvait admettre un vit, qui ne décalotait pas encore: (Il me falait Une Conasse, come je l'auraí biéntôt). Je ne pus qu'entr'ouvrir un peu les lèvres de la fente. Je ne dechargeaí point; je n'étàis pas asséz formé… Ne pouvant enfiler, je me mis, aussi à l'imitacion de mes Modèles, à lècher le jeune Conin… Jenovefette sentit un chatouillement agreable sans-doute; car elle ne s'ennuyàit pas du jeu, & elle me dona cent baisérs sur la bouche, lorsque je fus debout. On l'appela, & elle courut.

      Come elle n'avàit pas encore de gorge: dès le lendemain elle se mit des tetons postiches, sans-doute parcequ'elle avàit oüi vanter ceux de sa Mère, ou de ses Aînées. Je les remarquaí: je la fis chausser, & l'ayant placée commodément sur son lit, je m'escrimaí près de deux heures. Je crois en-vérité qu'elle émit; car elle s'agitait comme une petite Enragée à mon lèchement de Con… Dès le surlendemain, On l'envoya en apprentissage à Paris, où elle remplit l'horoscope tiré par mon Père.

      II Chapitre.

      Chap. Du Con soyeux.

      Mes autres Soeurs étaient l'Une serieuse; elle me retint dans les bornes; mais j'aí depuis foutu ses deux Filles à Paris: Ma Troisième était encore